Prisons en Turquie
Prisons en Turquie

Entamé le 20 octobre 2000, le mouvement de grève de la faim contre les prisons de type F continue...

Si vous réviez de passer vos vacances en Turquie...

  • 20 mai - Sengul Akkurt (DHKP-C)
  • 26 mars - Yusuf Arici (DHKP-C)
  • 28 février - Orhan Ugur (DHKP-C)
  • 13 janvier - Özlem Türk (DHKP-C)
  • 22 décembre - Berkan Abatay (DHKP-C)
  • 16 décembre - Feride Harman (DHKP-C)
  • 1er décembre - Feridun Yücel (DHKP-C)
  • 1er décembre - Zeliha Ertürk - (DHKP-C)
  • 19 novembre - Imdat Bulut (DHKP-C)
  • 8 novembre - Serdar Karabulut- (DHKP-C)
  • 10 septembre - Hamide Ozturk (DHKP-C)
  • 31 août - Fatme Kose-Tokay (DHKP-C)
  • 26 août - Gülnihal Yilmaz (DHKP-C)
  • 22 août - Birsen Hosver (DHKP-C)
  • 10 août - Fatma Bilgin (DHKP-C)
  • 31 juillet - Semra Basyigit (DHKP-C)
  • 23 mai - Okan Külekci - TIKB
  • 31 mars - Meryem Altun (DHKP-C)
  • 20 mars : Tuncay Yildirim - MLKP
  • 16 mars : Dogan Tokmak (DHKP-C)
  • 11 mars : Yeter Güzel - TKP(ML)
  • 9 mars 2002 : Yusuf Kutlu (DHKP-C)
  • 8 janvier : Lale Colak - TIKB
  • 7 janvier : Zeynel Karatas - TKP(ML).
  • 2 janvier : Ali Camyar - TIKB
  • (193) 19 novembre : Tülay Korkmaz - DHKC
  • 12 novembre : Muharrem Cetinkaya - DHKC
  • 7 novembre : Haydar Bozkurt
  • (152) 5 novembre : Arzu Güler - ex-prisonnier
  • 5 novembre : Sultan Yildiz - Tayad
  • 5 novembre : Bülent Durga - visiteur
  • 5 novembre : Baris Kas - visiteur
  • 25 octobre : Yunus Guzel
  • 18 octobre : Ali Ekber Baris - KP-IÖ
  • 3 octobre : Mustafa Coskun - TKP(ML)
  • (74) - 28 septembre : Ozlem Durakcan - Tayad
  • (341) - 28 septembre : Ayse Bastimur - DHKC
  • (343) 27 septembre : Ali Riza Demir - DHKC
  • (343) 27 septembre : Zeynep Arikan - DHKC
  • (137) 20 septembre : Abdulbari Yusufoglu - Tayad
  • 18 septembre : Ibrahim Erler - DHKC
  • (330) 14 septembre : Umus Sahingoz - DHKC
  • 10 septembre : Ugur Bülbül - DHKC
  • (323) 8 septembre : Gulay Kavak - DHKC
  • (286) 31 août : Hulya Simsek - Tayad
  • (299) 14 août : Osman Osmanagaoglu - DHKC
  • (236) 3 août : Muharrem Horoz - TKP-ML
  • (247) 14 juillet : Sevgi Erdogan - DHKC
  • 8 juillet : Ali Koc - DHKC
  • (204) 4 juillet : Gokhan Ozacak - DHKC
  • (221) 29 juin : Zehra Kulaksiz - Tayad
  • (250) 26 juin : Aysun Bozdogan - TKEP-L
    Signataire de la plate-forme du 19 juin 1999
  • (240) 16 juin : Veli Günes - DHKC
  • (204) 27 mai : Ugur Türkmen - DHKC
  • (200) 07 mai : Cafer Tayyar Bektas - TKP(ML)
  • (148) 07 mai : Hüseyin Kayaci - MLKP
  • (187) 28 avril : Fatma Hülya Tumgan - DHKC
  • (188) 25 avril : Sedat Karakurt - DHKC
  • (147) 25 avril : Erdogan Güler - Tayad
  • 23 avril : Hatice Yürekli - TKIP
  • (160) 23 avril : Senay Hanoglu - Tayad
  • 21 avril : Sibel Sürücü - TKEP/L
    Signataire de la plate-forme du 19 juin 1999
  • 20 avril : Kazim Gulbag (DHKP-C)
  • (180) 18 avril : Ender Canyildiz - TKP(ML)
  • (179) 16 avril : Sedat Gursel Akmaz - DHKC
  • (137) 15 avril : Canan Kulaksiz - Tayad
  • (177) 14 avril : Murat Coban - DHKC
  • (176) 13 avril : Erel Evsil - DHKC
  • (175) 12 avril : Abdullah Bozdag - DHKC
  • (175) 12 avril : Celal Alpay - TKP(ML)
  • (175) 12 avril : Tuncay Günel - TIKB
  • (174) 11 avril : Fatma Ersoy - DHKC
  • (174) 11 avril : Nergiz Gülmez - TKP(ML)
  • (173) 10 avril : Güsülman Dönmez - Tayad
  • (170) 7 avril : Adil Kaplan - TKP(ML)
  • (170) 7 avril : Bülent Coban - DHKC
  • (153) 21 mars : Cengiz Soydas - DHKC
  • 3 janvier : Gültekin Koç - DHKC


Morts des suites de l'assaut policier en décembre 2000

  • Ahmet Ibili - DHKC
  • Ali Ates - DHKC
  • Ali Ihsan Ozkan - TKP(ML)
  • Alp Ata Akcagoz - DHKC
  • Asur Korkmaz - DHKC
  • Berrin Bickilar - DHKC
  • Cengiz A. Koparan - DHKC
  • Ercan Polat - DHKC
  • Fahri Sari - PKK/ DCS
  • Fidan Kalsen - DHKC
  • Firat Tavuk - DHKC
  • Gulser Tuzcu - DHKC
  • Halil Onder - DHKC
  • Hasan Gungormez - DHKC
  • Ilker Babacan - DHKC
  • Irfan Ortakci - DHKC
  • Murat Ordekci - TKEP/L
    Signataire de la plate-forme du 19 juin 1999
  • Murat Ozdemir - DHKC
  • Mustafa Yilmaz - DHKC
  • Nilufer Alcan - DHKC
  • Ozlem Ercan - DHKC
  • Riza Poyraz - DHKC
  • Sefinur Tezgel - DHKC
  • Seyhan Dogan - DHKC
  • Sultan Sari - PKK / DCS
  • Umut Gedik - DHKC
  • Yasemin Canci - DHKC
  • Y. Guder Ozturk - DHKC

L'ISOLEMENT C'EST LA MORT !

" Ce bruit de la porte, cette parole et ce ton me font l'effet physique d'un coup de poignard qui m'entre dans le dos jusqu'au milieu du cœur, où il tue net quelque chose qui s'appelle liberté. "
Roland de Pury, fort Montluc, 1943.

 

Le combat politique pour la Liberté, la Justice et la Démocratie est un combat de tout les instants. Ce combat passe inévitablement par le front des prisons où, loin de s'arrêter aux murs de celles-ci, il acquit ses lettres de noblesse et prend le plus souvent une dimension exemplaire. Les Etats l'ont compris et font suivre leur oppression jusque dans ces lieux de répression en tentant par tous les moyens de briser non seulement le combat que les prisonniers politiques s'évertuent de maintenir mais aussi les prisonniers eux-mêmes dans leurs chairs et dans leur tête en mettant en place un système pénitentiaire basé sur leur isolement.
Les derniers événements survenus en Turquie en sont la tragique illustration et ils appellent tous ceux épris des principes fondamentaux des Droits de l'Homme à s'informer sur les conditions de détention des prisonniers politiques, à condamner l'État fasciste turc et à militer pour la Justice, la Liberté et la Démocratie dans ce pays.

 

Actualité 

Les luttes

- Chronologie (jusqu'au 21 octobre 2003)
- Luttes et prisons en Turquie

- La prison de type "F"
- Isolement = torture = mort
- Images de prisons, de répression
et de résistance.
- Lutte(s) dans les prisons en Turquie [1980 - 2002]
Brochure publiée par l'ABC et Prisons en Turquie (au format PDF)
- Les dernières paroles de militants lors d'un assaut contre eux le 17 avril 1992 (Format PDF)
-
Les grèves de la faim (1983 - 2000)
- Chronologie des luttes et répression dans les prisons (1980 - 2000)
-
L'année 1996 dans les prisons
- Le massacre à Ulucanlar (1999)
- L'isolement dans le monde

- Liens utiles
 


Textes & documents

 
  -Document on the Death Fast in Turkey publié par Tayad (Format PDF)
-The Terror Report of Turkey (1980-2000) publié par Tayad (Format PDF)
- Entretien avec Dursun Karatas réalisé en 1998 (Format PDF)
- Entretien avec Feriye Erdal (Format PDF)
- Historique de Devrimci Sol en Anglais (Format PDF)
- Conventions internationales
- Page du CPT sur la Turquie
- Page d'Amnesty International sur la Turquie

- Nous écrire

 

Répression à l'extérieur des prisonsLUTTES ET PRISONS EN TURQUIE

Il y a plus de dix mille prisonniers politiques en Turquie aujourd'hui, un chiffre qui résume à lui seul l'importance de leur lutte et surtout l'enjeu qu'ils représentent pour un Etat déterminé à maintenir son mode de gouvernement dictatorial et sa politique d'oppression généralisée. Depuis des décennies, ces prisonniers politiques ont été à la pointe du combat pour la Démocratie dans ce pays ; c'est ce combat que l'État turc veut aussi détruire. L'histoire des prisons de Turquie n'est qu'une longue liste de tragédies où l'horreur dispute sa place à la barbarie la plus sauvage. Alemdag, Aydin, Ümraniye, Diyarbakir, Metris, Ulucanlar et bien d'autres sont plus que des prisons, se sont des lieux de mort où croupissent ceux qui sont avant tout des êtres humains. Des lieux où règnent l'arbitraire, la torture et le meurtre mais où les prisonniers politiques ont su néanmoins conserver un minimum d'identité et de vie.
En effet, les structures pénitentiaires actuelles sont composées de dortoirs collectifs abritant plusieurs dizaines de prisonniers ayant développé un mode de vie solidaire et communautaire préservant un minimum d'humanité et de dignité au sein de cet univers impitoyable. Groupés, ils sont moins coupés de l'extérieur et surtout moins vulnérables ; deux aspects qui sont intolérables pour la dictature qui y voit une entrave à son pouvoir. Face à un tel régime, les prisonniers politiques n'ont que leur vie à opposer et depuis vingt ans cette lutte est émaillée de mutineries, grèves de la faim et de protestations auxquelles ont répondu répressions et massacres. Ces dernières années ont été marquées par deux événements importants directement liés à la politique carcérale de la Turquie. En été 1996, une longue grève de la faim a entraîné la mort de 12 prisonniers politiques et handicapée à vie de nombreux autres mais leur sacrifice avait à l'époque fait reculer les autorités. En septembre 1999, une opération des forces spéciales tuques contre les prisonniers de la prison d'Ulucanlar à Ankara qui occupaient un dortoir, tourne au massacre et dix d'entre eux sont tués de la manière la plus barbare et des dizaines grièvement blessés ; mais l'horreur suscitée provoqua là encore le recul des autorités.

Ces deux types d'événements se sont trouvés réunis lors de la dernière lutte en date des prisonniers politiques de Turquie. Fin septembre 2000, une centaine d'entre eux entame une grève de la faim illimitée, qualifiée par eux de " Jeûne à mort ", pour s'opposer à une énième réforme carcérale. Le 19 décembre 2000, une opération combinée de la police et de l'armée turque dans 20 prisons se soldent par des dizaines de morts et des centaines de blessés.
Depuis longtemps l'État turc tente de modifier les structures de ce dernier bastion résistant à sa politique carcérale pourtant déjà terrible. Ainsi a mûri et est né le projet de prisons dites de " Type F " contre lequel se sont battus et sont morts tant de prisonniers politiques.

LA PRISON DE " TYPE F "

La prison de " Type F " est basée autour du concept carcéral d'isolement du prisonnier politique, c'est-à-dire que la détention de ce dernier est repensée de manière individuelle. Ce projet, d'inspiration occidentale et issu du modèle de type cellulaire américain, fut pour la première fois évoqué en 1982 et est donc l'aboutissement d'une réflexion parfaitement calculée des autorités turques.
Les premiers programmes de recherche sur le sujet furent lancés par l'État américain et confiés à la NASA à la suite d'études sur le comportement de prisonniers revenant de la guerre de Corée. En effet, ces soldats, qui durant leur détention n'avaient pas été maltraités dans le sens traditionnel, c'est-à-dire en termes de torture physique, ni n'avaient été privés de nourriture ou de sommeil, en étaient malgré tout arrivés à collaborer entièrement durant leurs interrogatoires ; Pour en arriver là, il avait simplement suffit de les enfermer dans des cellules semi-éclairées, abandonnés à eux-mêmes pendant des jours, des semaines, des mois, jusqu'à ce que les prisonniers eux-mêmes demandent à avoir des contacts avec ceux qui devaient les interroger et ils signaient alors tout ce qui leur était demandé. La NASA, en reconstruisant les conditions dans lesquelles s'étaient retrouvés les prisonniers de Corée, eu la confirmation qu'à travers l'isolement total d'un être humain, on pouvait obtenir soit sa complète adhésion et son adaptation, soit sa destruction sans aucune intervention violente extérieure.
A la fin des années 60, c'est en Allemagne Fédérale que les recherches sur l'isolement reprennent, plus spécialement à la clinique universitaire de Hambourg-Eppendorf où l'on expérimente la " chambre silencieuse ". il s'agit d'une pièce de la taille d'une cellule où les murs et le rare mobilier sont blancs, parfaitement isolée de l'extérieur, pas de lumière naturelle, pas de sons qui viennent troubler le silence absolu. La nourriture est passée par l'intermédiaire d'un sas afin que le cobaye ne puisse rien apercevoir de l'extérieur. Les résultats d'une telle expérience montrent que le cobaye le plus déterminé n'a pas pu résister plus de deux jours et une nuit !

C'est donc en connaissance de cause et conscience que les autorités turques adoptèrent leur propre système d'isolement carcéral. Elles justifient cette mesure au moyen d'une série d'arguments d'ordre politique, juridique, sanitaire ou sécuritaire qui ne sont en réalité que des prétextes pour justifier et imposer, autant vers l'opinion publique intérieure que vers les pays occidentaux (Europe notamment), leur refonte carcérale. Ces arguments furent savamment présentés et orchestrés par des campagnes médiatiques insistant spécialement sur la nécessité d'une telle réforme afin de répondre aux multiples besoins apparus au fil du temps et dus essentiellement à la surpopulation carcérale. Mais la réalité est toute autre et les prisonniers politiques comme les forces d'opposition démocratiques de Turquie ne s'y sont pas trompés : les prisons de " Type F " sont dans les faits des centres de " réhabilitation " et de destruction psychique extrêmement subtils et pervers.
Il convient avant tout de bien se représenter l'aspect purement concret de ces prisons. Le prisonnier politique est placé dans une cellule individuelle de 2 mètres sur 3 mètres dans laquelle il accède par une porte blindée. Les quatre murs sont uniformément peints d'un blanc monotone avec parfois l'adjonction d'une minuscule fenêtre. Tout est fait pour que le prisonnier n'ait pas à sortir : des toilettes, un lit, une table et une chaise constituent la seule présence matérielle. Pas de livres, pas de musique ; rien. La nourriture est passée au moyen d'une trappe comme on le ferait pour nourrir une bête. L'ensemble est insonorisé et le monde du prisonnier se réduit à une distance de trois pas environné d'un silence oppressant. A cela s'ajoute le port d'un uniforme, des fouilles à corps humiliantes, une censure accrue, la suppression ou la limitation des visites des parents et amis, l'impossibilité de parler à d'autres détenus. Il existe un terme pour qualifier une telle prison, celui de cimetière ; il existe un terme pour qualifier une telle cellule, celui de tombeau.
Soumettre un être humain à une détention de cet ordre c'est le soumettre à une forme perverse de torture aussi appelée torture blanche ou mort blanche.

CelluleISOLEMENT = TORTURE = MORT

D'une manière générale, la prison coupe déjà l'individu de son univers social habituel et un simple diagnostique clinique permet de montrer que la privation chronique de liberté entraîne des changements de personnalité se traduisant par une diminution des facultés (troubles). L'isolement, la prison dans la prison, crée une situation où l'ensemble de ces manifestations se trouvent renforcées.

Les effets de l'isolement rigoureux ont été nettement constatés, notamment chez les prisonniers détenus en réclusion cellulaire ou en isolement en petit groupe en République Fédérale d'Allemagne. Ils sont décrits dans de nombreux rapports établis par un large éventail de médecins experts, qui font état de troubles pathologiques dans les domaines suivants :
- troubles psychosomatiques, en particulier du système neurovégétatif (système qui contrôle les réactions du corps à son environnement),
- troubles des facultés intellectuelles (difficultés de concentration, d'articulation voire symptômes hallucinatoires),
- troubles émotionnels évoluant généralement vers des réactions dépressives et, stade ultime, vers des tendances suicidaires.

L'isolement tue. A cette agression qu'est l'absence de tout, le corps répond par le dérèglement de tout. Il est travaillé par l'isolement comme il le serait par n'importe qu'elle machine à torturer. Passé au laminoir de l'isolement, le prisonnier en ressort souvent diminué à vie, physiquement et mentalement. Les quartiers d'isolement, quelque soit leur appellation, sont la forme " futuriste " de la peine capitale. On y torture et y assassine le mental en mettant en place le système de l'oppression carcérale à outrance, conduisant à la mort par misère psychique. Quand la détention, châtiment déjà terrible, n'a pas suffit à briser toute volonté de résistance, reste pour les plus récalcitrants le régime spécial de l'isolement qui mettra tout en œuvre pour les détruire. En sachant que l'isolement est une véritable arme d'anéantissement, les lois mettent à la disposition des bourreaux les moyens de détruire physiquement, psychiquement et moralement un individu tout à fait légalement.

Selon la définition même de l'ONU " le terme de torture désigne tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont délibérément infligées à une personne par des agents de la fonction publique ou à leur instigation ".
Pour Amnesty International " ce qui choque plus encore que les statistiques sur la torture, c'est le fait que cette pratique pourrait être éliminée, mais qu'on la laisse perdurer. Les gouvernements continuent de tolérer la torture et les mauvais traitements, fermant souvent les yeux sur ces actes, quand ils ne les utilisent pas pour se maintenir au pouvoir … Les méthodes de torture se sont multipliées avec la mondialisation progressive du commerce des instruments de torture. Ici et là, avec la fabrication, l'exportation et l'emploi d'engins et de méthodes spécialement conçus pour être utilisés sur des êtres humains, la torture est devenue un des domaines d'application de la technologie de pointe… Amnesty International pense que la réclusion cellulaire prolongée, même en petit groupe, peut avoir de graves répercussions sur la santé physique et mentale des personnes emprisonnées et être assimilée aux peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Ce régime peut également faciliter la torture et les autres formes de mauvais traitements sur les personnes privées de liberté… Selon un rapport publié par une délégation qui a visité le chantier de la prison de Sincan, un établissement de type F, les conditions de détention dans ce type de prison risquent de ne pas être conformes avec les normes internationales, aux termes desquelles les détenus doivent bénéficier d'air frais et de lumière naturelle dans leurs cellules et pouvoir faire de l'exercice physique en plein air ".
Il est également bon de rappeler que l'État turc est signataire, en théorie, de la Convention européenne pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants.

 

Il est plus qu'urgent que les instances internationales interviennent et condamnent l'État turc dont le vrai visage est celui du fascisme. Il est urgent de sauver d'une mort certaine les prisonniers politiques de Turquie. Il est urgent de soutenir tous ceux qui luttent pour la Justice, la Liberté et la Démocratie en Turquie.
Il ne faudra pas dire " Je ne savez pas ", désormais vous savez et le monde entier sait que l'on meurt en Turquie pour simplement vouloir vivre libre et comme des êtres humains.
Tous, instances, gouvernements, organisations des droits de l'Homme, avocats, médecins ou simples citoyens, devaient faire entendre une voix que l'on tente en Turquie d'étouffer. Demain il sera trop tard, c'est aujourd'hui qu'il vous faut agir.