NOTRE RESISTANCE PAR LE JEÛNE CONTINUE

Notre résistance par le jeûne jusqu’à la mort est la forme de lutte pour les droits et les libertés la plus rententissante. Celle-ci va continuer...
Elle est une guerre de résistance contre la politique de terreur, de massacres et de destruction des peuples menée par les impérialistes.

Notre guerre de résistance continue …
Les prisons de type F sont destinées à faire des détenus de véritables morts vivants. La base de cette politique est l’isolement.
Notre résistance continuera donc jusqu’à la suppression du régime d’isolement...
Voici un an et demi que dure cette résistance.
Le 20 octobre, nous avions commencé notre grève de la faim avec les détenus du TKP(ML) et du TKÝP. En très peu de temps, notre résistance a eu un impact considérable.
Cette résistance s’est amplifiée par le jeûne de la mort des familles de TAYAD et par les différentes actions menées extra muros.
Puis, arriva le 19 décembre 2000.
Avant cette date, quelques détenus des autres groupes politiques avaient entamé çà et là, une grève de la faim de courte durée. Mais ce jour-là, il y eut un massacre. Massacre planifié longtemps à l’avance et destiné à empêcher le développement de notre lutte contre les tombes de type F.
Cependant, nous n’avons pas capitulé comme ils l’avaient souhaîté. Notre mouvement de grève s’est accru au fil du temps.
Après le massacre du 19 décembre, notre résistance a reçu l’appui d’autres groupes politiques.
De leurs côtés, les impérialistes US, UE et l’oligarchie de la Turquie étaient plus que déterminés à mettre en place leur régime carcéral meurtrier des prisons de type F.
A la veille du millénaire, l’impérialisme avait établi ses prévisions de crise mais le rémède qui allait lui permettre de franchir cette crise était déjà prêt à l’usage.
Il lui fallait écraser toutes les forces qui s’opposaient à lui. En Turquie, les révolutionnaires constituaient la seule force qui était capable de lui tenir tête.
C’est pourquoi, il s’est tout particulièrement concentré à les écraser. Si toutes les forces révolutionnaires étaient prises pour cible par cette politique, c’est prinicpalement le DHKP-C qui était dans son collimateur. A l’époque, l’impérialisme US avait indiqué que les “prisons” constituaient le centre de décision pour les attentats... Plus qu’un simple affrontement entre les partisans et les détracteurs des prisons de type F, il s’agit d’un véritable bras de fer opposant la politique de l’impérialisme et de ses collaborateurs d’une part et les forces populaires réclamant le pain, la justice, la démocratie et l’indépendance d’autre part.
Pour l’impérialisme, toute revendication économique et démocratique devait être écrasée dans le sang. Notre lutte légitime allait être confrontée à une terreur farouche.
Notre cause était juste et nous savions que nos droits ne seraient respectés qu’au prix de grands sacrifices... Il nous était impossible de prévoir que notre action durerait autant mais nous étions prêts à assumer ce sacrifice, à renforcer le combat pour la libération populaire et à repousser le programme d’assujettissement par les prisons de type F...
Notre résistance a une signification historique. Dans l’hisoire, tous les acquis sociaux, les droits démocratiques et les libertés ont été arrachés aux exploiteurs et aux tyrans avec le sang de millions de martyrs.
Dans leurs conquêtes démocratiques, les peuples n’ont pas eu le choix. Les classes dominantes ont toujours recouru aux massacres et à la terreur pour venir à bout du peuple. Aujourd’hui, rien n’a changé.
Si nous sommes honnêtes dans nos demandes d’égalité, de justice, d’indépendance, nous devons reconnaître que ce n’est pas de gaité de coeur que les détenus consentent à un tel sacrifice mais qu’il agissent par nécessité.
Nous avons donné près de 100 martyrs ainsi que plus de 400 mutilés par la perfusion forcée, la torture, les balles et les flammes causées par les bombes...
Notre mouvement a aussi subi les torts et les attaques de ceux qui agissaient au nom de la ‘gauche’ et de la ‘démocratie’. Ceux-ci ont attaqué notre résistance dans un souci de séduire le pouvoir.
Ils sont de ceux qui ne croient pas en la possibilité d’une victoire, qui ne connaissent pas l’histoire et qui ne voient pas l’avenir.
Ce sont des hommes sans idéaux et qui agissent selon les intérêts du moment.
Ainsi, aux agressions de l’Etat se sont ajoutées celles de ces faux alliés... Les poltrons, les défaitistes ont tenté de nier notre résistance, ont eu peur de nous soutenir voire, ils se sont joints à la chorale des autorités qui ont perpetré le massacre. Ils n’ont vu aucun inconvénient à cela.
Malgré tout, notre guerre de résistance s’est poursuivie sans relâche et s’est accrue en se nourrissant de notre justesse, de notre foi, de notre peuple, de notre confiance et de notre affection mutuelles. Une camaraderie qui est l’expression de plusieurs millénaires de lutte...
Aujourd’hui, hormis les détenus du DHKP-C et du TKEP-L, toutes les organisations politiques tierses se retrouvent EN DEHORS DE LA RESISTANCE.
Malgré certaines divergences, ces groupes ont participé au mouvement de grève mais sans grande motivation, en renonçant en permanence à certaines revendictions et finalement, à la résistance.
Dès le début de la résistance, ils ont eu une attitude chancelante. Ils se sont généralement appuyés sur des milieux qui s’opposaient à la résistance. Ils sont demeurés sous leur influence.
Ils ont considéré la trahison comme légitime. Ils l’ont même soutenue.
Au lieu de se focaliser sur les buts visés par la résistance, ils ont eu des attitudes mesquines qui visaient à affaiblir la résistance. Ils étaient indécis et leur défaitisme s’est approfondi sous l’influence des forces qui s’opposaient à la résistance.
Finalement, ils se sont retrouvés EN DEHORS DE LA RESISTANCE.
Ravis de cette information, les médias au service de l’oligarchie ont annoncé que la résistance était complètement terminée.
Par contre, tout le monde connaît la politique et la pratique des détenus du DHKP-C depuis le début du jeûne jusqu’à la mort.
Avec l’aide de la presse gouvernementale, on a tenté d’ignorer et d’étouffer notre résistance. Malgré tout, notre résistance continue sans que personne ne puisse anéantir, ni l’ignorer....

NOTRE RESISTANCE CONTRE L’IMPERIALISME ET SES COLLABORATEURS CONTINUE POUR L’AVENIR DE NOTRE PEUPLE, POUR LE PAIN, LA JUSTICE ET LA LIBERTE

PAR NOTRE RESISTANCE, NOUS DEMANDONS LA FIN DE L’ISOLEMENT ET TANT QUE NOTRE REVENDICATION NE SERA PAS RESPECTEE, NOTRE MOUVEMENT CONTINUERA...

CEUX QUI PENSENT AU JOUR LE JOUR SE TROMPENT.

L’HISTOIRE N’EST PAS FAIT DE QUOTIDIENS. LE MONDE A CONNU DES ANNEES VOIRE DES SIECLES D’OBSCURANTISME. MAIS CE TABLEAU N’EST PAS INERTE. CE TABLEAU CHANGERA.

L’AVENIR APPARTIENT A DE CEUX QUI VEULENT MARCHER LA TÊTE HAUTE
LES GENS DIGNES DOIVENT ÊTRE AUX CÔTES DE CEUX QUI RESISTENT AUX AGRESSIONS DE L’IMPERIALISME ET DE L’OLIGARCHIE.

VIVE NOTRE RESISTANCE PAR LE JEÛNE JUSQU’A LA MORT
NOS MARTYRS DU JEÛNE DE LA MORT SONT IMMORTELS

NOUS VAINCRONS AVEC NOS MARTYRS

Le 10 juin 2002
Organisation des détenus du DHKP-C