Lundi 5 novembre, au 383ème jour de lutte des prisonniers contre la mise en place de prisons cellulaires (type F), les forces de police ont lancé un assaut contre une maison du quartier de Kucuk Armutlu à Istanbul dans laquelle des proches étaient en grève de la faim solidaire. Des barricades furent montées par des sympathisants afin de protéger les grévistes de la faim mais la police est intervenue avec une sauvagerie telle que tout fut détruit par le feu : Quatre corps calcinés furent retirés des décombres et plus de dix personnes furent blessées. Des témoins, habitants du quartier, ont déclaré que la police avait utilisé des véhicules blindés, des gaz lacrymogènes et des matraques pour pénétrer dans la maison afin d’en expulser les grévistes pour les transférer de force dans des hôpitaux. L’Association des Droits de l’Homme de Turquie (IHD) a démenti les informations données par l'État qui expliquait que les personnes présentes dans la maison s’étaient immolées. Selon cette association, un seul gréviste s’est immolé à la fin de l’assaut alors que la police criblait de balles la maison déjà en feu : Les quatre morts et les neuf autres blessés le furent par la violence policière.
Ce raid intervient après plusieurs récent articles de presse accusant la police de n’avoir aucun pouvoir dans ce quartier.

Aujourd’hui, deux maisons d’Istanbul sont encore encerclées par les forces de police qui ont déjà tenté plusieurs assauts repoussés par des sympathisants. Comme la veille, des barricades ont été montées autour de ces maisons, et depuis le face à face continue.