Communiqué de presse daté du 20 août 2001 : troisième jour de la grève de la faim solidaire avec les prisonniers politiques turcs et kurdes.

Au troisième jour de notre grève de la faim, nous nous trouvons toujours sur la place Wilson, Dijon.
Parallèlement, la même action est poursuivie à Paris 7 personnes, à Lyon 11 personnes, Bordeaux, Toulouse, ainsi que dans d'autres pays d'Europe, où la
grève durera 45 jours.
A Istanbul, la situation reste tendue et inchangée. Plus de 25 personnes sont toujours barricadées dans leurs maisons, menaçant de s'immoler en cas d'attaque, encerclées par les forces de la police et de l'armée turques. Dans les prisons, plus de 200 grévistes sont toujours dans la lutte, entre la vie et la mort. 60 d'entre eux sont dans un état de santé critique, tant physique que mental, jugé irréversible par les proches et les médecins. Par notre action, nous affirmons notre solidarité avec les prisonniers et prisonnières politiques en lutte contre les prisons cellulaires et nous manifestons notre indignation face à la politique de répression de l'état turc.
Nous dénonçons également l'attitude de l'Europe qui de part sa demande de mise au norme du système carcéral a mené à la situation qui a déclenché cette lutte contre les prisons cellulaires. Nous joignons nos forces pour que la résistance des prisonnier-e-s turcs et kurdes, des familles soient entendue. Nous ne comprenons pas le silence des médias européens si ce n'est pour servir les intérêts économiques européens en Turquie. Nous demandons la reprise des négociations entre l'état turc et les
prisonnier-e-s entré-e-s en résistance.

Nous soutenons leurs revendications qui sont les suivantes :
- l'arrêt immédiat de la médicalisation forcée des grévistes de la faim dans les hôpitaux.
- le retrait immédiat des militaires et policiers du quartier de Kuçukarmutlu.
- la suppression des prisons cellulaires de type F
- l'abolition des lois antiterroriste et la dissolution de la cour de sûreté de l'état.

Ce lundi 20 août, nous entendons aussi relayer l'appel qui est lancé mondialement à des manifestations dénonçant la politique répressive de l'état italien, qui lors des manifestations de Gênes a causé la mort d'un manifestant et en a blessé des centaines d'autres.